Savoir imposer ses limites, ce n’est pas toujours facile, particulièrement auprès des personnes qui nous sont chères et auxquelles on tient. Il s’agit néanmoins d’un concept essentiel pour préserver son propre bien-être et sa santé mentale. Or, ça peut être plus difficile à mettre en pratique, particulièrement chez les jeunes adultes.
Si l’importance de savoir imposer vos propres limites vous interpelle et si vous désirez découvrir des conseils pour mieux mettre en pratique ce concept important dans votre vie, poursuivez la lecture de cet article.
L’importance de savoir dire non
Savoir dire non aux autres, c’est savoir imposer des limites qui sont nécessaires à notre estime personnelle. Quand on sait imposer nos propres limites par rapport aux comportements des autres, c’est généralement signe qu’on ne base pas la valeur qu’on a de soi-même sur les sentiments qu’ont les autres à notre égard.
Malheureusement, quand on ne sait pas imposer nos propres limites, on va, parfois inconsciemment, puiser dans nos ressources personnelles, mais cette fois pour faire plaisir à quelqu’un d’autre. Cela peut, à moyen ou long terme, entrainer un réel stress ou une forme d’épuisement. En effet, lorsqu’on utilise les ressources (temps, argent, ressources émotionnelles) qu’on a pour les autres, ça nous en laisse moins pour nos propres besoins.
Savoir dire non est une compétence qui s’apprend et qui peut nécessiter une certaine pratique. Cela s’applique notamment aux jeunes adultes. Ces derniers ont souvent moins d’expérience sur le plan personnel, ou bien ils peuvent avoir une moins bonne conscience de leurs propres limites. De plus, les jeunes adultes ont souvent tendance à vouloir plaire au maximum à leurs amis et à leur entourage.
Savoir imposer ses propres limites, c’est important dans de multiples aspects de notre vie, c’est-à-dire autant sur le plan personnel, que sur le plan professionnel ou social.
Comment mieux imposer ses limites ?
Les conseils qui suivent peuvent être mis en pratique par quiconque cherche à apprivoiser cet important concept, soit de savoir se respecter et dire aux autres lorsqu’ils dépassent nos limites.
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Faire une introspection
C’est le premier pas à faire. En effet, il faut connaître nos propres limites pour savoir reconnaître les comportements ou les demandes des autres qui les dépassent. Pour ce faire, on peut se baser sur les expériences du passé qui ont provoqué en nous des sentiments négatifs, à cause qu’on a alors dépassé nos limites. De plus, il faut noter que les limites qu’on impose ne sont pas nécessairement les mêmes avec toutes les personnes qu’on côtoie. En effet, il est normal d’avoir des limites plus strictes avec un collègue de travail qu’avec un ami de longue date.
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Se centrer sur son propre « feeling »
Lorsqu’on dépasse nos propres limites sur le plan émotionnel, notre corps peut réagir par de réels malaises physiques. Mal de ventre, nausées, maux de tête soudains… Il est bien de savoir reconnaître ces malaises et les éléments qui les ont provoqués, pour alors mieux identifier les limites qu’on a.
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S’affirmer
Une fois qu’on a mieux identifié nos propres limites, il faut savoir mettre celles-ci en pratique dans notre quotidien. Pour ce faire, il est important d’être direct et de manifester son mécontentement lorsqu’une personne les dépasse. Cela peut demander une certaine pratique, mais il faut commencer par des affirmations plus « légères », pour ensuite graviter vers les éléments plus sérieux. Par exemple, il est plus facile de commencer en informant un collègue qu’il vous pose une question que vous considérez comme déplacée, plutôt que de confronter son partenaire de vie sur un comportement qui nous dérange.
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Reconnaître qu’on ne peut pas plaire à tout le monde
Hélas, on ne peut jamais faire plaisir à tout le monde. Rappelez-vous que la personne qui est la plus importante et à qui vous devez plaire en premier, c’est vous-même ! Commencez par accepter que les autres puissent avoir des émotions négatives à la suite d’un refus de votre part. Reconnaissez leur droit d’avoir ses émotions, mais ne cédez pas à ces dernières. De plus, il est inutile de tomber dans une spirale négative en anticipant les réactions des autres. La plupart du temps, les scénarios qu’on se fait dans notre tête ne se produisent jamais…
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Savoir mettre fin à une relation toxique
Lorsque vous avez mis vos limites auprès d’une personne, vous avez fait votre « bout de chemin » pour assurer que votre relation demeure saine. Si une personne a connaissance de vos limites, mais qu’elle ne les reconnaît pas et n’ajuste pas ses comportements, vous avez le droit de mettre fin à cette relation. C’est important pour vous prémunir vous-même contre les conséquences que cette relation toxique : stress, épuisement, dépression…
Le soutien d’un professionnel pour mieux imposer ses limites
Pour conclure, mentionnons qu’il peut s’avérer pertinent de s’adresser à un professionnel lorsque vient le temps de savoir reconnaître ses propres limites, mais aussi d’assumer ces dernières dans nos relations avec les autres. Un psychologue peut soutenir son client dans un tel travail d’introspection visant à identifier ses limites. Le travailleur social, quant à lui, peut donner des trucs pertinents qui s’appliquent à différentes situations sociales, toujours dans l’objectif de favoriser des relations interpersonnelles saines et l’épanouissement social de son client.
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