L’Anxiété de performance chez l’enfant

Une jeune avec une anxiété de performance

Dans nos sociétés occidentales, la performance est souvent érigée en valeur fondamentale : il faut être bon dans tout, tout le temps et dans les diverses sphères de notre vie. Cette injonction touche les adultes, mais aussi de plus en plus d’enfants qui ressentent l’obligation de performer, dès leur plus jeune âge. Si, jusqu’à un certain point, le désir de réussite peut servir de motivation, il peut aussi devenir un frein à l’épanouissement et devenir une source d’anxiété, un phénomène qui doit être pris au sérieux.

 

Du stress à l’anxiété de performance

Notons tout d’abord que le stress et l’anxiété sont des phénomènes naturels, voire essentiels à la survie. Il s’agit en effet d’une réaction corporelle à une menace, physique ou abstraite, nous poussant à nous mettre en action pour l’éviter ou la contrer. Au départ, cette réaction visait à protéger nos ancêtres contre des dangers physiques directs (la faim, le froid, les animaux sauvages, les attaques ennemies). Seulement avec le confort et la sécurité des sociétés modernes, les sources d’anxiété se sont déplacées vers des menaces abstraites, souvent liées à des besoins psychologiques (besoin de contrôle sur son environnement, besoin reconnu et estimé, désir de plaire, etc.). C’est de ce déplacement des motifs de stress et de cette généralisation de ces effets que découle l’anxiété de performance.

 

Les manifestations de l’anxiété de performance

Si elle peut toucher les adultes comme les enfants, elle se manifeste souvent chez ces derniers dans un contexte scolaire, et plus particulièrement lors des évaluations (examens, présentations orales, etc.). Elle peut aussi ressortir lors de performances artistiques (musique, théâtre, spectacle scolaire, etc.) ou de compétitions sportives. À l’approche de ces événements, l’anxiété de performance peut déclencher diverses réactions psychophysiques :

  • Des inconforts physiques (maux de tête, maux de ventre, nausées, diarrhées, etc.) ;
  • De la fatigue et des problèmes de sommeil (insomnie, cauchemars, etc.) ;
  • Des tensions musculaires ;
  • Des difficultés à se concentrer ou à mémoriser des informations ;
  • Des crises de panique ;
  • Etc.

 

De possibles conséquences plus profondes

Outre ces réactions directes, l’anxiété de performance peut entraîner un désir de perfection exagéré amenant l’enfant à trop vouloir se préparer face à une épreuve (en étudiant ou pratiquant de façon excessive, par exemple). Au contraire dans certains cas, l’anxiété peut causer une propension à éviter les situations qui la provoquent. Peu importe les réactions qu’elle déclenche, elle peut rapidement devenir un obstacle à l’apprentissage et à l’épanouissement en milieu scolaire et avoir un impact négatif sur l’estime personnelle. En effet, même les élèves ayant une facilité initiale à apprendre peuvent en venir à éprouver des difficultés et à détester l’école. De plus, la tendance à éviter les situations anxiogènes (évaluations, compétitions, performances publiques) limite le développement de nouvelles compétences qui, elles, contribuent au sentiment de réalisation de soi.

 

L’anxiété de performance, ça se contrôle !

Lorsque votre enfant souffre d’anxiété de performance, il est possible de l’aider à mieux gérer les situations qui pourraient provoquer cet état. Pour ce faire, il faut d’abord identifier ses manifestations et ce qui les provoque. De cette façon, il sera plus facile de calmer les appréhensions et d’aider le jeune à affronter ces moments. Il est aussi important d’adopter une attitude positive et encourageante par rapport à l’enfant. De plus, un suivi auprès d’un professionnel peut s’avérer bénéfique. Par exemple, un travailleur social pourrait vous aider à développer et mettre en place des outils et des stratégies pour contrôler le stress et l’anxiété. Le professionnel peut aussi offrir un soutien pour apprendre à bien gérer les échecs, inhérents à la vie.

 

Si vous croyez que vous et votre enfant pourriez bénéficier d’un tel appui, n’hésitez pas à nous contacter. Un travailleur social de l’équipe de la Clinique GO™ pourra, grâce à la télépratique, évaluer la situation et vous proposer un suivi approprié.

Francis-Desjardins Approuvé par Francis Desjardins
Président et physiothérapeute depuis 1994.
Francis Dejardins